Ce petit guide constitue un guide sur la manière de faire tourner des applications X à distance. J'ai rédigé ce document pour plusieurs raisons :
xhost +hostname
» ou même de
« xhost +
» pour réaliser des connexions
X. C'est d'une insécurité totale, et il existe de bien
meilleures méthodes ;
Ce document a été écrit en pensant à des systèmes de type Unix. Si le système d'exploitation de votre ordinateur local ou de celui qui est à distance est de type différent, vous devriez trouver ici des informations sur la manière dont les choses se passent. Cependant, il vous faudra modifier les exemples par vous-même pour les utiliser sur votre propre système.
La version (anglaise) la plus récente de ce document est toujours disponible sur le WWW à http://www.xs4all.nl/~zweije/xauth.html. Il est également disponible en tant que mini-HOWTO Linux « Applications X à distance » (Remote X Apps) à : http://www.tldp.org/HOWTO/mini/Remote-X-Apps. Les (mini-)HOWTO du projet de documentation Linux (LDP) sont disponibles par http ou ftp sur www.tldp.org.
La version française la plus récente de ce document est toujours disponible sur le site du projet traduc.org à http://www.traduc.org/docs/HOWTO/mini/lecture/Remote-X-Apps.html.
Ceci constitue la version 0.7.5. Aucune garantie, seulement de bonnes intentions. Je suis ouvert aux suggestions, idées, ajouts, pointeurs utiles, corrections (typo), et cætera. Je veux que cela reste un document simple et lisible, dans la bonne moyenne du style des guides pratiques du projet de documentation Linux. Les querelles seront redirigées vers /dev/null. Ce document est diffusé sous la version 1.1 de la licence GNU Free Documentation Licence. This document is released under version 1.1 of the GNU Free Documentation Licence.
Le contenu de ce petit guide a été mis à jour le 8 décembre 2001 par Vincent Zweije. La version française de ce document a été mise à jour le 4 mars 2003 par Frédéric Bothamy. La relecture de cette nouvelle version française a été réalisée par Olivier Kaloudoff.
Un document, en rapport avec cela, sur le WWW traite de « Que faire quand Tk dit que votre écran n'est pas sûr », http://ce-toolkit.crd.ge.com/tkxauth/. Il a été écrit par Kevin Kenny. Il suggère une solution similaire à celle de ce document pour l'authentification X (xauth). Cependant, Kevin vise plus à l'utilisation de xdm pour diriger xauth à votre place.
On m'a indiqué que le volume 8 de la série consacrée au système X Window, le « Guide de l'administrateur du système X Window » de chez O'Reilly and Associates était une bonne source d'informations. Cependant, ce guide n'a pas été mis à jour depuis sa publication d'origine en 1992. Il ne couvre donc que X11R4 et X11R5, tout ce qui est spécifique à X11R6 n'est pas couvert.
Il y a également un autre document qui ressemble beaucoup à celui que vous êtes en train de lire, dont le titre est « Securing X Windows », et qui est disponible à http://ciac.llnl.gov/ciac/documents/ciac2316.html.
Consultez également les forums de diffusion Usenet, tels que :
comp.windows.x
,
comp.os.linux.x
et comp.os.linux.networking
.
Vous utilisez deux ordinateurs. Sur le premier, vous êtes dans l'environnement X Window pour taper au clavier et regarder l'écran. Sur le second, vous effectuez un important traitement graphique. Vous voulez que les sorties du second soient affichées sur l'écran du premier. Le système X Window rend cela possible.
Naturellement, vous devez disposer d'une connexion à un réseau pour pouvoir le réaliser. De préférence rapide, car le protocole X est un dévoreur de ressources réseau. Mais, avec un peu de patience et un protocole de compression de données adapté, vous pouvez même faire tourner des applications par l'intermédiaire d'un modem. Pour un protocole de compression pour X, vous pouvez aller consulter les sites : dxpc http://www.vigor.nu/dxpc/ ou LBX http://www.traduc.org/docs/HOWTO/mini/lecture/LBX.html (disponible en version originale sur le site de l'auteur : http://www.paulandlesley.org/faqs/LBX-HOWTO.html).
Vous avez deux choses à faire pour réaliser tout cela :
Le mot magique est DISPLAY (unité d'affichage)
. Dans le système X
Window, une unité d'affichage est constituée (en simplifiant) d'un clavier,
d'un mulot et d'un écran. Une unité d'affichage est gérée par un programme
serveur, plus connu sous le nom de serveur X. Le serveur fournit des
fonctionnalités d'affichage aux autres programmes qui se connectent à lui.
Une unité d'affichage est identifiée par un nom, de type, par exemple :
DISPLAY=light.uni.verse:0
DISPLAY=localhost:4
DISPLAY=:0
Un nom d'unité d'affichage est constitué d'un nom d'hôte (par exemple :
light.uni.verse
et localhost
), du signe deux point
(:
), et d'un numéro de séquence (tels que 0
et
4
). Le nom d'hôte de l'unité d'affichage est le nom de l'ordinateur
sur lequel tourne le serveur X. Si le nom de l'hôte est omis, cela signifie
qu'il s'agit de l'ordinateur local.
D'habitude, le numéro de séquence est 0 – cela peut changer s'il
y a plusieurs unités d'affichage connectées sur le même ordinateur.
Si jamais il vous arrive de voir le nom d'une unité d'affichage avec un
.n
supplémentaire accolé à son nom, c'est qu'il s'agit d'un numéro
d'écran. Une unité d'affichage peut, en théorie, avoir plusieurs écrans.
Cependant, d'habitude, il n'y en a qu'un, qui porte le numéro
n=0
, et c'est le numéro par défaut.
D'autres formes de DISPLAY
existent, mais celle-ci suffira
pour notre propos.
Pour celui qui est curieux de technique :
hostname:D.S
signifie écran S
sur unité d'affichage
D
de l'hôte hostname
: le serveur X de cette unité
d'affichage est à l'écoute du port TCP 6000+D
.
host/unix:D.S
signifie écran S
sur unité d'affichage
D
de l'hôte host
: le serveur X de cette unité d'affichage
est à l'écoute du socket de domaine UNIX /tmp/.X11-unix/XD
(et donc, seul host
peut l'atteindre).
:D.S
est équivalent à host/unix:D.S
, où host
est le nom de l'hôte local.
Le programme client (par exemple, votre application graphique)
sait à quelle unité d'affichage il doit se connecter en consultant la
variable d'environnement DISPLAY
. Cependant ce paramétrage peut être
modifié en lançant le client avec l'argument -display
hostname:0
dans la ligne de commande. Quelques exemples peuvent
clarifier les choses.
Notre ordinateur est connu du monde extérieur sous le nom light, et nous
sommes dans le domaine uni.verse.
Si nous fonctionnons avec un serveur X normal,
l'unité d'affichage est connue comme étant light.uni.verse:0
.
Nous voulons faire tourner le programme de dessin xfig
sur un ordinateur à distance, appelé
dark.matt.er
,
et afficher sa sortie ici, sur light.
Supposons que vous vous soyez déjà connecté par telnet à l'ordinateur distant,
dark.matt.er
.
Si l'interpréteur de commande de l'ordinateur éloigné est csh :
dark% setenv DISPLAY light.uni.verse:0
dark% xfig &
Ou, d'une autre manière :
dark% xfig -display light.uni.verse:0 &
Si c'est sh qui tourne sur l'ordinateur à distance :
dark$ DISPLAY=light.uni.verse:0
dark$ export DISPLAY
dark$ xfig &
Ou, autrement :
dark$ DISPLAY=light.uni.verse:0 xfig &
Ou, bien sûr, également :
dark$ xfig -display light.uni.verse:0 &
Il paraît que certaines versions de telnet transmettent automatiquement la
variable
DISPLAY
à l'ordinateur hôte éloigné. Si vous avez l'une de celles-ci, vous avez de la
chance, et c'est effectivement automatique. Si ce n'est pas le cas, la
plupart des versions de telnet doivent transmettre la variable
d'environnement TERM
, et avec un bidouillage judicieux, il est
possible de superposer la variable
DISPLAY
sur la variable TERM
.
L'idée, sous-jacente à cette superposition, est de réaliser une sorte de script
pour effectuer ceci : avant la connexion par telnet, donnez la valeur de
DISPLAY
à TERM
. Puis, lancez telnet. Du côté de l'ordinateur
distant, dans le fichier .*shrc
concerné, lisez la valeur de
DISPLAY
à partir de TERM
.
Le serveur n'acceptera pas de connexions venant de n'importe où. Vous ne voulez pas que n'importe qui puisse afficher des fenêtres sur votre écran. Ou lire ce vous tapez – souvenez-vous que votre clavier fait partie de votre unité d'affichage !
Trop peu de gens semble réaliser que permettre l'accès à leur unité d'affichage pose des problèmes de sécurité. Quelqu'un qui dispose d'un accès à votre unité d'affichage peut lire et écrire sur vos écrans, lire vos frappes au clavier, et suivre les déplacements de votre mulot.
La plupart des serveurs disposent de deux manières d'authentifier les demandes de connexions qui arrivent : le mécanisme de la liste d'hôtes (xhost) et le mécanisme du mot de passe secret (magic cookie) (xauth). De plus, il y a ssh, l'interpréteur de commande sécurisé, qui peut acheminer les connexions X.
Veuillez noter que certains serveurs X (de XFree86) peuvent être configurés
pour ne pas écouter sur le port habituel TCP avec le paramètre
-nolisten tcp
. La configuration par défaut de Debian GNU/Linux,
notamment, désactive l'écoute sur le port TCP par le serveur X. Si vous
désirez utiliser X à distance sur un système Debian, vous devriez réactiver
ceci en modifiant la façon dont est lancé le serveur X. Veuillez voir le
fichier /etc/X11/xinit/xserverrc
pour un point de départ.
Xhost permet les accès basés sur les nom d'hôtes. Le serveur entretient une liste des hôtes qui sont autorisés à se connecter à lui. Il peut aussi désactiver complètement la vérification des hôtes. Attention : cela signifie que plus aucun contrôle n'est effectué, et donc, que n'importe quel hôte peut se connecter !
Vous pouvez contrôler la liste des hôtes du serveur avec le programme
xhost
.
Pour utiliser ce mécanisme dans l'exemple précédent, faites :
light$ xhost +dark.matt.er
Ceci permet toutes les connexions à partir de l'hôte dark.matt.er
.
Dès que votre client X a réalisé sa connexion et affiche une fenêtre,
par sécurité, supprimez les permissions pour d'autres connexions
avec :
light$ xhost -dark.matt.er
Vous pouvez désactiver la vérification des hôtes avec :
light$ xhost +
Ceci désactive la vérification des accès des hôtes et donc permet à tout le monde de se connecter. Vous ne devriez jamais faire cela sur un réseau où vous n'avez pas confiance dans tous les utilisateurs (tel internet). Vous pouvez réactiver la vérification des hôtes avec :
light$ xhost -
xhost -
par lui-même ne supprime pas
tous les hôtes de la liste d'accès (ce qui serait tout à fait inutile -
vous ne pourriez plus vous connecter de n'importe où, pas même de votre
hôte local).
Xhost est un mécanisme vraiment très peu sûr. Il ne fait pas de distinction entre les différents utilisateurs sur l'hôte à distance. De plus, les noms d'hôtes (en réalité des adresses) peuvent être manipulés. C'est mauvais si vous vous trouvez sur un réseau douteux (déjà, par exemple, avec un accès PPP téléphonique à Internet).
Xauth autorise l'accès à tous ceux qui connaissent le bon secret. On appelle un tel secret un enregistrement d'autorisation ou cookie. Ce mécanisme d'autorisation est désigné cérémonieusement comme étant le MIT-MAGIC-COOKIE-1.
Les cookies pour les différentes unités d'affichage sont stockés
ensemble dans ~/.Xauthority
. Votre fichier
~/.Xauthority
doit être inaccessible pour les utilisateurs
groupe/autres. Le programme xauth gère ces cookies, d'où le surnom xauth dans
ce schéma.
Vous pouvez spécifier un fichier cookie différent avec la variable
d'environnement XAUTHORITY
, mais vous aurez rarement besoin de le
faire. Si vous ne savez pas quel fichier cookie votre xauth utilise, faites
un xauth -v
et il vous l'indiquera.
Au démarrage d'une session, le serveur lit un cookie dans le fichier qui est
indiqué par l'argument -auth
. Ensuite, le serveur ne permet la
connexion que des clients qui connaissent le même cookie. Quand le
cookie dans ~/.Xauthority
change, le serveur ne récupérera pas la modification.
Les serveurs les plus récents peuvent générer des cookies à la volée pour des
clients qui le demandent. Les cookies sont cependant encore conservés dans le
serveur : ils ne finissent pas dans ~/.Xauthority
à moins qu'un client ne les y mettent. Selon David Wiggins :
Une possibilité supplémentaire , qui peut vous intéresser, a été ajoutée dans X11R6.3. Par l'intermédiaire de la nouvelle extension SECURITY, le serveur X lui-même peut générer et renvoyer de nouveaux cookies à la volée. De plus, on peut désigner les cookies comme étant « douteux » de sorte que les applications qui se connectent avec de tels cookies auront une capacité opératoire restreinte. Par exemple, ils ne pourront pas regarder les entrées au clavier/mulot, ou le contenu des fenêtres, d'autres clients « fiables ». Il y a une nouvelle sous-commande « generate » de xauth pour rendre cette fonctionnalité, pas forcément facile, mais au moins possible à utiliser.
Xauth possède un avantage clair, au niveau de la sécurité, sur xhost. Vous pouvez limiter l'accès à des utilisateurs spécifiques sur des ordinateurs spécifiques. Il ne permet pas l'usurpation d'adresse comme le permet xhost. Et, si vous le désirez, vous pouvez encore utiliser xhost en parallèle pour permettre des connexions.
Si vous voulez utiliser xauth, vous devez lancer le serveur X avec
l'argument -auth authfile
. Si vous utilisez le script
startx pour lancer le serveur X, c'est le bon endroit pour le
faire. Créez l'enregistrement d'autorisation comme indiqué ci-dessous dans
votre script startx.
Extrait de /usr/X11R6/bin/startx
:
mcookie|sed -e 's/^/add :0 . /'|xauth -q
xinit -- -auth "$HOME/.Xauthority"
Mcookie est un petit programme du paquet util-linux, site primaire
ftp://ftp.win.tue.nl/pub/linux-local/utils/util-linux.
Autrement, vous pouvez utiliser md5sum pour créer quelques données
aléatoires (de, par exemple, /dev/urandom
ou ps -axl
) au
format cookie :
dd if=/dev/urandom count=1|md5sum|sed -e 's/^/add :0 . /'|xauth -q
xinit -- -auth "$HOME/.Xauthority"
Si vous ne pouvez pas éditer le script startx (parce que vous n'êtes pas root),
demandez à votre administrateur système de configurer startx correctement,
ou, à la place, laissez-le configurer xdm. S'il ne peut, ou ne veut, pas, vous
pouvez écrire un script ~/.xserverrc
. Si vous avez ce script,
il sera exécuté par xinit au lieu du véritable serveur X. Alors, vous pourrez
lancer le serveur X véritable à partir de ce script avec les arguments adaptés.
Pour faire cela, faites utiliser par votre ~/.xserverrc
le
mcookie
de la ligne ci-dessus pour créer un cookie puis lancer le
véritable serveur X :
#!/bin/sh
mcookie|sed -e 's/^/add :0 . /'|xauth -q
exec /usr/X11R6/bin/X "$@" -auth "$HOME/.Xauthority"
Si vous utilisez xdm pour gérer vos sessions X, vous pouvez
utiliser xauth facilement. Définissez les ressources du
DisplayManager.authDir dans /etc/X11/xdm/xdm-config
.
Xdm passera l'argument -auth
au serveur X à son démarrage. Au moment de
la connexion sous xdm, xdm place le cookie dans
~/.Xauthority
pour vous. Consultez xdm(1) pour de plus
amples informations.
Par exemple, mon /etc/X11/xdm/xdm-config
contient la ligne suivante :
DisplayManager.authDir: /var/lib/xdm
Maintenant que vous avez lancé votre session X sur le serveur hôte
light.uni.verse
et que vous avez votre cookie dans
~/.Xauthority
, il vous faut transférer le cookie sur
le client, dark.matt.er
. Il y a plusieurs façons de le faire.
Le plus simple est que vos répertoires sur light
et dark
soient partagés. Les fichiers ~/.Xauthority
sont les mêmes,
donc le cookie est transféré instantanément.
Cependant, il y a un piège : lorsque vous mettez un cookie pour :0
dans ~/.Xauthority
, dark va croire que c'est un cookie pour lui
au lieu de light. Il faut que vous utilisiez un nom d'hôte explicite à la
création du cookie : on ne peut pas faire autrement. Vous pouvez installer
le même cookie pour, à la fois, :0
et light:0
avec un peu d'astuce :
#!/bin/sh
mcookie|sed -e 's/^/add :0 . /' -e p -e "s/:/$HOST&/"|xauth -q
exec /usr/X11R6/bin/X "$@" -auth "$HOME/.Xauthority"
rsh
Si les répertoires home ne sont pas partagés, vous pouvez transférer le cookie au moyen de rsh, le shell à distance :
light$ xauth nlist "${HOST}:0" | rsh dark.matt.er xauth nmerge -
~/.Xauthority
(xauth nlist :0
).
| rsh dark.matt.er
).
~/.Xauthority
là (xauth nmerge -
).
Notez l'utilisation de ${HOST}
. Vous devez transférer le cookie qui
est explicitement associé à l'hôte local. Une application X distante
interpréterait une valeur d'unité d'affichage égale à :0
comme
étant une référence à la machine distante, ce qui ne correspond pas à ce
que l'on veut !
Il est possible que rsh
ne fonctionne pas chez vous. En plus de
cela, rsh
a un inconvénient en ce qui concerne la sécurité
(noms d'hôtes usurpés, si je me souviens bien). Si vous ne pouvez, ou ne
voulez, pas utiliser rsh
, vous pouvez également transférer le
cookie manuellement, comme ceci :
light$ echo $DISPLAY
:0
light$ xauth list $DISPLAY
light/unix:0 MIT-MAGIC-COOKIE-1 076aaecfd370fd2af6bb9f5550b26926
light$ rlogin dark.matt.er
Password:
dark% setenv DISPLAY light.uni.verse:0
dark% xauth
Using authority file /home/zweije/.Xauthority
xauth> add light.uni.verse:0 . 076aaecfd370fd2af6bb9f5550b26926
xauth> exit
Writing authority file /home/zweije/.Xauthority
dark% xfig &
[15332]
dark% logout
light$
Consultez également rsh(1) et xauth(1x) pour de plus amples informations.
Il doit être possible de superposer le cookie sur la
variable TERM
ou DISPLAY
quand vous utilisez telnet sur l'hôte
éloigné. Cela doit fonctionner de la même manière que de superposer la
variable DISPLAY
sur la variable TERM
. Regardez la section 5 :
Dire au client. De mon point de vue, sur ce sujet, vous prenez vos
responsabilités, mais cela m'intéresse si quelqu'un peut me confirmer ou
m'infirmer cela.
Notez, cependant, qu'avec certains Unix les variables d'environnement peuvent
être visibles par les autres et vous ne pourrez pas empêcher la
visualisation du cookie dans $TERM
si certains veulent le voir.
Une application X, telle que xfig
ci-dessus, sur
dark.matt.er
, ira automatiquement voir le cookie dans
~/.Xauthority
pour s'authentifier.
L'utilisation de localhost:D
entraîne une petite difficulté.
Les applications X clientes traduisent localhost:D
en
host/unix:D
pour effectuer la recherche du cookie.
Effectivement, cela signifie qu'un cookie pour localhost:D
dans
votre ~/.Xauthority
n'a aucun effet.
Si l'on y réfléchit, c'est logique. L'interprétation de localhost
dépend entièrement de la machine sur laquelle s'effectue cette interprétation.
Si ce n'était pas le cas, cela causerait un horrible bazar dans le cas
d'un répertoire personnel (home) partagé, par exemple par l'intermédiaire de
NFS, avec plusieurs hôtes interférant chacun avec ses propres cookies.
Les enregistrements d'autorisation sont transmis sur le réseau sans codage. Si vous vous souciez de ce que l'on puisse espionner vos connexions, utilisez ssh, le shell sécurisé. Il effectuera des transmissions X sécurisées au moyen de connexions chiffrées.
Pour activer la transmission X par ssh, utilisez l'option de la ligne de
commande -X
ou écrivez ce qui suit dans votre fichier local de
configuration de ssh :
Host remote.host.name
ForwardX11 yes
Le serveur ssh (sshd
) du côté distant positionnera automatiquement la
variable DISPLAY
sur l'extrémité du tunnel X transmis. Le tunnel
distant récupère son propre cookie ; le serveur ssh distant le génère
pour vous et le place dans ~/.Xauthority
là-bas. Ainsi,
l'autorisation X avec ssh est complètement automatique.
De plus, il est génial pour d'autres choses aussi. C'est une bonne amélioration structurelle de votre système. Allez simplement voir http://www.ssh.org/, la page d'accueil de ssh.
Si vous possédez d'autres informations sur les méthodes d'authentification ou de chiffrement des connexions X, par exemple, grâce à Kerberos, envoyez-les moi, je les intégrerai ici.
Supposez que vous vouliez faire tourner un outil graphique de configuration qui nécessite d'avoir les privilèges du compte root alors que la session X actuelle se déroule sous votre compte. Cela peut sembler étrange au premier abord, mais le serveur X ne permettra pas à cet outil d'accéder à votre unité d'affichage. Comment cela est-il possible alors que root peut normalement tout faire ? Et comment contourner ce problème ?
Élargissons le propos au cas où l'on veut faire tourner une application X,
sous un identificateur d'utilisateur clientuser
, alors que la session
X a été lancée par serveruser
. Si vous avez lu le paragraphe sur les
cookies, il est évident que clientuser
ne peut pas accéder à
votre unité d'affichage :
~clientuser/.Xauthority
ne contient pas le cookie magique qui permet
d'accéder à l'unité d'affichage. Le cookie correct se trouve dans
~serveruser/.Xauthority
.
Naturellement, tout ce qui marche pour un X distant marchera aussi pour
un X à partir d'un identificateur d'utilisateur différent (particulièrement
slogin localhost -l clientuser
). Et ici l'hôte client et l'hôte
serveur sont précisément les mêmes. Cependant, quand les deux hôtes
sont les mêmes, il y a quelques raccourcis pour transférer le
cookie magique.
On supposera que l'on utilise su
pour passer d'un identificateur
utilisateur à l'autre. Essentiellement, il faut écrire un script qui
appelle su
, mais enveloppe la commande que su
exécute d'un
peu de code qui effectue les tâches nécessaires pour le X distant.
Ces tâches nécessaires sont l'initialisation de la variable DISPLAY
et le transfert du cookie magique.
L'initialisation de DISPLAY
est relativement facile ; il faut
simplement définir
DISPLAY="$DISPLAY"
avant d'exécuter l'argument de la commande su. Donc,
il faut simplement faire :
su - clientuser -c "env DISPLAY="$DISPLAY" clientprogram &"
Ce n'est pas tout, il faut encore transférer le cookie. On peut le retrouver
en utilisant xauth list "$DISPLAY"
. Cette commande renvoie le
cookie dans un format qui convient pour l'utiliser dans la commande
xauth add
: ce dont
nous avons justement besoin !
On pourrait imaginer passer le cookie par l'intermédiaire d'un canal de
transmission.
Manque de chance, ce n'est pas si facile de passer quelque chose à la
commande su
par l'intermédiaire d'un canal de transmission car su
attend le mot de passe de l'entrée standard. Cependant, dans un script shell
on peut jongler avec quelques descripteurs de fichiers et arriver à le faire.
Donc, on écrit un script de ce style en le paramétrant avec clientuser
et
clientprogram
. Pendant que nous y sommes, améliorons un peu ce
script, ça va le rendre un peu moins compréhensible mais un
peu plus robuste. Le tout ressemble à cela :
#!/bin/sh
if [ $# -lt 2 ]
then echo "usage: `basename $0` clientuser command" >&2
exit 2
fi
CLIENTUSER="$1"
shift
# FD 4 becomes stdin too
exec 4>&0
xauth list "$DISPLAY" | sed -e 's/^/add /' | {
# FD 3 becomes xauth output
# FD 0 becomes stdin again
# FD 4 is closed
exec 3>&0 0>&4 4>&-
exec su - "$CLIENTUSER" -c \
"xauth -q <&3
exec env DISPLAY='$DISPLAY' "'"$SHELL"'" -c '$*' 3>&-"
}
Je pense que c'est portable et que cela fonctionne suffisamment correctement
dans la plupart des circonstances. Le seul défaut auquel je pense en ce
moment est dû à l'utilisation de '$*'
, les guillemets simples dans
command
vont perturber les guillemets de l'argument('$*'
)
de la commande su
. Si cela entraîne quelque chose de vraiment gênant,
envoyez-moi un courrier électronique.
Nommez le script /usr/local/bin/xsu
, et vous pouvez faire :
xsu clientuser 'command &'
Cela ne peut pas être plus facile, à moins que vous ne vous débarrassiez du
mot de passe. Oui, il existe des moyens pour y arriver (sudo
), mais
ce n'est pas l'endroit pour en parler.
Le petit script xsu
mentionné ci-dessus a servi comme base pour un
script plus étendu appelé sux
qui a, apparemment, trouvé sa place
comme paquet dans la distribution
Debian.
Évidemment, tout ce qui marche pour un client non root doit fonctionner
pour root. Cependant, avec root vous pouvez faire cela encore plus
facilement, car celui-ci peut lire le fichier ~/.Xauthority
de
tout le monde. Il n'y a pas besoin de transférer le cookie. Tout ce
qu'il y a à faire consiste à initialiser DISPLAY
, et à faire pointer
XAUTHORITY
sur ~serveruser/.Xauthority
. Donc, vous
pouvez écrire :
su - -c "exec env DISPLAY='$DISPLAY' \
XAUTHORITY='${XAUTHORITY-$HOME/.Xauthority}' \
command"
Et, en mettant cela dans un script, cela donne quelque chose comme
#!/bin/sh
if [ $# -lt 1 ]
then echo "usage: `basename $0` command" >&2
exit 2
fi
su - -c "exec env DISPLAY='$DISPLAY' \
XAUTHORITY='${XAUTHORITY-$HOME/.Xauthority}' \
"'"$SHELL"'" -c '$*'"
Nommez le script /usr/local/bin/xroot
, et vous pouvez faire :
xroot 'control-panel &'
Cependant, si vous avez déjà initialisé xsu
, il n'y a pas de vraie
raison de faire cela.
Un gestionnaire de fenêtres (comme twm
, wmaker
, ou fvwm95
)
est une application comme n'importe quelle autre. La procédure normale devrait
fonctionner.
Enfin, presque. Il ne peut tourner, au plus, qu'un seul gestionnaire de fenêtres à un instant donné dans une unité d'affichage. Si vous faites déjà tourner un gestionnaire de fenêtre local, vous ne pouvez pas lancer le gestionnaire distant (il le dira et s'arrêtera). Il faut tuer (ou simplement quitter) le gestionnaire local en premier.
Par manque de chance, beaucoup de scripts de sessions X se terminent par un
exec le-gestionnaire-de-fenetres-de-votre-choix
et cela signifie que quand le gestionnaire de fenêtre (local) se termine, votre session se termine, et le système (xdm ou xinit) considère que votre session est terminée, et effectivement, vous déconnecte.
Vous aurez encore à faire quelques contorsions, mais vous devez y arriver
et ce n'est pas trop difficile. Amusez-vous un peu avec
votre script de session (normalement ~/.xsession
ou
~/.xinitrc
) pour arriver à vos fins.
Attention, un gestionnaire de fenêtres permet souvent de faire tourner de nouveaux programmes qui s'exécuteront sur la machine locale. C'est-à-dire locale à la machine sur lequel tourne le gestionnaire de fenêtres. Si vous faites tourner un gestionnaire de fenêtres distant, il lancera des applications distantes, et ce n'est peut-être pas ce que vous voulez. Naturellement, elles continueront à s'afficher sur l'unité d'affichage qui est locale pour vous.
Trouvez une utilisation à votre vieux PC ! Faites-en un endroit supplémentaire pour pouvoir travailler ! Pas besoin d'acheter un nouveau matériel coûteux ! Vous avez déjà tout ce qu'il faut !
Sérieusement, vous pouvez mettre en place un vieux PC comme terminal X. Un terminal X est un ordinateur qui fondamentalement n'exécute rien d'autre qu'un serveur X. Vous pouvez vous connecter dessus et obtenir une session X, avec des xterms, xbiff, xclock et tout autre client X concevable. Cependant, les clients X s'exécuteront sur l'hôte distant et ils utiliseront le serveur X distant pour afficher leur sortie sur votre terminal X local. Même le gestionnaire de fenêtre s'exécutera à distance.
Un terminal X consomme peu de ressources en comparaison d'une machine Unix complète. J'ai ici un terminal X constitué par un processeur 486, 16 Mo de RAM et 250 Mo d'espace disque. Oh et une connexion réseau, naturellement. Il n'a même pas besoin d'avoir des répertoires utilisateurs.
Pour trouver des lectures liées à ce sujet, jetez un coup d'oeil aux documents suivants :
À la différence des documents ci-dessus, le document que vous êtes en train de lire se limite à une courte description de XDMCP, mais il insiste plus sur les problèmes de sécurité impliqués.
En ce qui concerne X, le terminal X va n'exécuter rien d'autre qu'un serveur X. Ce serveur X sera configuré pour dialoguer avec l'hôte distant en utilisant XDMCP (le protocole de contrôle de gestion d'affichage X, « X Display Manager Control Protocol »). Il va demander à l'hôte distant une session X. L'hôte distant fournira une fenêtre de connexion dans le terminal X et après la connexion, il exécutera une session X avec tout l'habillage y compris le gestionnaire de fenêtres, tout cela utilisant X distant pour l'affichage sur le terminal X.
Vous aurez probablement remarqué que l'hôte distant agit comme un serveur, bien que pas comme un serveur X. L'hôte distant fournit les sessions X aux serveurs X qui les demandent. Ainsi, selon XDMCP, l'hôte distant est en fait un serveur, fournissant des sessions X, également connu sous le nom de serveur XDMCP. Le serveur X joue le rôle d'un client XDMCP ! Vous me suivez ?
Le programme qui fournit le service XDMCP sur le serveur XDMCP est
xdm
. Donc, pour exécuter un terminal X, vous devez configurer deux
programmes : X
(le client XDMCP) sur le terminal X et xdm (le
serveur XDMCP) sur l'hôte distant.
Vous devez toujours vous rappeler que le protocole X (et le protocole XDMCP) n'est pas chiffré. Si vous devez utiliser X à distance, tout ce qui transite sur le réseau peut être espionné par d'autres hôtes du réseau. Ceci est particulièrement néfaste avec les sessions X distantes car la première chose qui se passe est la connexion en donnant l'utilisateur et le mot de passe. Vous ne devez donc exécuter X à distance que sur un réseau sécurisé !
X
comme client XDMCP
Si vous désirez mettre en place une machine Linux comme terminal X, vous avez besoin de très peu de ressources. Fondamentalement, vous avez besoin de ce qu'il est nécessaire d'avoir pour faire fonctionner une machine Linux dépouillée plus un serveur X. Spécifiquement, vous n'avez pas besoin des clients et bibliothèques X. Il peut être utile d'installer certaines polices X, mais vous pouvez également utiliser un serveur de polices situé quelque part sur le réseau.
Il existe plusieurs moyens pour un serveur X d'obtenir une session X d'un serveur XDMCP. La plus simple est d'aller directement à un serveur XDMCP connu et de lui en demander une. Le serveur peut également émettre en multi-diffusion une requête et utiliser le premier serveur XDMCP qui répond. Enfin, le serveur X peut demander à un serveur XDMCP de lui fournir une liste des hôtes qui acceptent de fournir une session et laisser l'utilisateur choisir l'hôte de session.
X -query sessionhost
et, en supposant que xdm
fonctionne sur sessionhost
, vous
obtiendrez une fenêtre de connexion et, après connexion, une session X.
X -broadcast
et, en supposant que xdm
fonctionne sur un hôte quelque part sur le
réseau, vous obtiendrez une fenêtre de connexion du premier (et, on
l'espère, du plus rapide) xdm
qui répond et, après connexion, une
session X.
X -indirect xdmcpserver
et, en supposant que xdm
est bien configuré sur ce serveur, une liste
des hôtes vous sera présentée parmi lesquels vous pourrez choisir.
Choisissez-en un ; vous obtiendrez la fenêtre de connexion pour cet
hôte et, après connexion, la session que vous avez demandée.
Il se peut que vous ayez remarqué l'absence de l'option -auth
. Le
serveur X utilisera XDMCP pour négocier le mot de passe secret
(« magic cookie ») avec le serveur XDMCP. Le serveur XDMCP
placera le cookie dans votre ~/.Xauthority
après la connexion.
Après la fermeture d'une session, le serveur X va boucler, il reviendra au
serveur XDMCP d'origine et lui demandera une nouvelle session (ou une liste
de choix). Si vous ne désirez pas cela, vous pouvez utiliser l'option
-once
. Notez que ceci ne semble pas fonctionner avec l'option
-indirect
à cause de l'implémentation du « chooser ».
Quand vous avez déterminé la façon dont vous allez exécuter le serveur X,
vous pouvez alors le placer dans un script de démarrage ou même l'exécuter
directement à partir de /etc/inittab
. Veuillez consulter la
documentation de votre propre distribution pour savoir comment modifier vos
scripts d'amorçage ou /etc/inittab
.
N'exécutez pas un serveur X ainsi depuis le fichier de configuration
Xservers
. xdm
s'attend à pouvoir se connecter à de tels serveurs
et il pourrait les tuer s'il ne peut pas se connecter.
xdm
comme serveur XDMCP
Le programme qui fournit le service XDMCP (le service de session) est
généralement xdm
. Il existe des variantes de celui-ci, comme wdm
ou gdm
sur Linux, mais ceux-ci fonctionnent fondamentalement de la
même façon. Assurez-vous donc que xdm
ou une variante est installé sur
l'hôte où vous désirez exécuter vos sessions X. Si vous disposez d'une
connexion graphique locale depuis l'hôte de session X, xdm
est déjà
installé ; la plupart des distributions Linux sont ainsi fournis de
nos jours.
En plus de xdm
, vous aurez besoin des programmes que vous désirez
exécuter dans une session X. C'est-à-dire, tous les clients X comme
xterm
, xfig
, xclock
, des gestionnaires de fenêtre et ainsi
de suite. Cependant, pour un serveur XDMCP, vous n'avez pas besoin
d'installer de serveur X ; le serveur X fonctionnera à la place sur le
terminal X.
À partir de l'histoire sur le serveur X ci-dessus, vous pouvez en conclure qu'il y a fondamentalement deux types de services XDMCP. Il y a le service direct qui consiste à permettre la connexion d'un client XDMCP et à lui fournir une session X. Il y a également le service indirect dans lequel le serveur fournit une liste d'hôtes fournissant un service direct, au choix pour le client XDMCP.
Tous les services xdm
sont configurés dans le fichier d'accès,
généralement situé à /etc/X11/xdm/Xaccess
ou un emplacement
semblable. Cet emplacement est en fait défini dans le fichier de
configuration général de xdm
/etc/X11/xdm/xdm-config
par la
ressource accessFile
. Veuillez voir votre manuel xdm
pour
l'emplacement par défaut.
Si vous désirez autoriser xdm
à fournir des sessions X aux clients
XDMCP, que ce soit par multi-diffusion ou non, placez le nom d'hôte du
client XDMCP (le serveur X, vous vous souvenez ?) seul sur une ligne
dans le fichier Xaccess
. En fait, vous pouvez placer un expression
rationnelle correspondant à plusieurs hôtes. Voici quelques expressions
valides :
xterm023.my.domain # xterm023.my.domain peut obtenir une session X
*.my.domain # tout hôte dans my.domain peut obtenir une session X
* # tout hôte sur Internet peut obtenir une session X (non sécurisé)
Vouloir fournir une session X à tout hôte sur Internet est discutable. De façon évidente, tout service que vous fournissez est une faille de sécurité potentielle dans la sécurité de votre serveur. D'un autre côté, le serveur devrait être sécurisé lui-même et un client XDMCP demandant une session X doit fournir une authentification valide avant que la session X ne soit accordée.
De plus, la session X utilise une connexion X distante qui n'est pas chiffrée. La paire nom d'utilisateur/mot de passe de connexion sera transportée sur cette connexion. Toute personne pourrait alors espionner des combinaisons valides d'utilisateur/mot de passe tout comme sur des connexions telnet simple. Ceci est même pire que d'avoir son mot de passe secret (« magic cookie ») espionné.
Prenez vos propres décisions ici, mais je recommande de ne pas activer ce service au monde entier à moins d'avoir une bonne raison.
Si vous désirez fournir aux clients XDMCP (X -indirect xdmcpserver
)
une liste de choix (une liste d'hôtes pour choisir duquel ils obtiendront
une session X), faite suivre l'expression rationnelle du client par le
mot-clé CHOOSER
et la liste des hôtes que le client peut choisir. À la
place de la liste des hôtes, vous pouvez également spécifier
BROADCAST
; avec ceci, xdm
émet en multi-diffusion sur le
réseau pour interroger les serveurs désirant fournir une session. Des
exemples valides :
xterm023.my.domain CHOOSER seshost1 seshost2
*.my.domain CHOOSER BROADCAST
* CHOOSER extseshost1 extseshost2
Le premier exemple permet à xterm023
de choisir entre des sessions sur
seshost1
et sur seshost2
. Le deuxième exemple permet à tout hôte
dans my.domain
de choisir n'importe quel hôte fournissant une session
X. Le troisième exemple permet à tout hôte de choisir une session entre
extseshost1
et extseshost2
.
Ce n'est probablement pas une bonne idée de faire * CHOOSER BROADCAST
.
Ceci permettrait à tout hôte en dehors de votre réseau d'obtenir des
informations sur les hôtes dans votre réseau. Vous ne voulez probablement
pas communiquer une telle information. En fait, autoriser un choix pour
tout hôte extérieur n'est probablement pas très utile de toute façon, car
vous ne devriez pas autoriser des connexions arbitraires directes non plus.
Quand vous avez reconfiguré xdm
, envoyez-lui le signal HUP
pour
le forcer à relire ses fichiers de configuration.
# kill -HUP pid-of-xdm
#
Techniquement, pour autant que je puisse le voir, XDMCP n'est pas tout à
fait ce à quoi vous pouvez vous attendre d'après la description ci-dessus.
xdm
peut rediriger des serveurs X se connectant, vers un autre endroit
et il utilise cette astuce pour implémenter la liste de choix. Ainsi, le
choix se produit dans xdm et non dans le serveur X bien que la liste de
choix soit représentée dans l'affichage du serveur X. C'est également pour
cela que l'option -once
du serveur X ne se combine pas avec
-indirect
.
D'ordinaire, la première fois que vous allez essayer de faire tourner une application X à distance, ça ne marchera pas. Voici quelques-uns des messages d'erreur habituels, leur cause probable et des solutions pour vous aider à progresser.
xterm Xt error: Can't open display:
Il n'y a pas de variable DISPLAY renseignée dans votre environnement et vous
n'avez pas non plus lancé l'application avec le drapeau -display
.
L'application assume que la variable display contient une chaîne de
caractères vide, ce qui est syntaxiquement incorrect. La solution à cela
consiste à s'assurer que la variable DISPLAY est correctement renseignée dans
l'environnement (avec setenv
ou export
selon votre shell).
_X11TransSocketINETConnect: Can't connect: errno = 101
xterm Xt error: Can't open display: love.dial.xs4all.nl:0
Erreur 101 signifie « Réseau inaccessible ». L'application n'arrive pas à se
connecter au serveur à travers le réseau.
Vérifiez que la variable DISPLAY
est correctement renseignée et que
la machine
serveur est accessible à partir de votre client (ce qui devrait être le cas,
car après tout vous êtes probablement connecté au serveur en ayant une session
telnet avec votre client).
_X11TransSocketINETConnect: Can't connect: errno = 111
xterm Xt error: Can't open display: love.dial.xs4all.nl:0
Erreur 111 signifie « Connexion refusée ». La machine à laquelle vous êtes en train d'essayer de vous connecter peut être atteinte, mais le serveur indiqué n'existe pas à cet endroit. Vérifiez que vous utilisez le nom d'hôte correct et le numéro d'unité d'affichage adéquat.
Sinon, il est possible que le serveur X a été configuré pour ne pas
écouter sur le port TCP habituel. Pour savoir s'il s'agit de ce cas,
regardez si le serveur X a été lancé avec le paramètre -nolisten tcp
et si oui, enlevez-le.
Xlib: connection to ":0.0" refused by server
Xlib: Client is not authorized to connect to Server
xterm Xt error: Can't open display: love.dial.xs4all.nl:0.0
Le client pourrait réaliser une connexion avec le serveur, mais celui-ci ne permet pas au client de l'utiliser (pas autorisé). Assurez-vous que vous avez transféré le bon cookie au client, et qu'il n'est pas périmé (le serveur utilise un nouveau cookie au démarrage d'une nouvelle session).